vendredi 18 septembre 2015

"Le bon Samaritain ne rase pas gratis" par Guillaume de Prémare


"Le bon Samaritain ne rase pas gratis"
               par Guillaume de Prémare (18 Sept 2015) ⇝ [*]

"Réfugiés:  la charité et la Politique, pas l'idéologie"
      Par Yves Meaudre (16 Sept 2015) ⇝ [*]


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"Le bon Samaritain ne rase pas gratis"





Après 10 jours de déni collectif, le réel revient en force : pas de frontières nationales, pas de politique migratoire cohérente ; pour chacun des pays de l’Union européenne et pour l’UE elle-même. Il ne peut en effet y avoir une répartition raisonnable de l’effort d’accueil sans contrôles aux frontières. Débordée par la situation, Angela Merkel a fini par se rendre à cette évidence et a décidé de rétablir les contrôles aux frontières de l’Allemagne, activant ainsi implicitement la clause de sauvegarde prévue par le traité de Schengen. C’est un tournant majeur. Reste à bâtir, dans l’urgence, une vraie politique migratoire, si possible concertée.

Souhaitons que ce soit aussi un tournant dans notre approche du débat public. Le mot « sidération » est apparu en force depuis dix jours pour décrire cette paralysie de la raison dont notre Agora a été saisie. La « sidération » désigne un« anéantissement soudain des fonctions vitales sous l’effet d’un choc émotionnel intense » (Le Robert). Ce « choc émotionnel » a conduit au déploiement d’une atmosphère paralysante de moraline et de fausse charité où le mot « honte » a anesthésié la raison.


Sortir de la « sidération »

Je dis « moraline » parce qu’il n’y a pas de meilleur mot pour signifier cette morale auto-satisfaite et inconséquente qui anime l’âme creuse de la bien-pensance. Je dis « fausse charité » parce que la charité authentique est intégrale, elle inclut la justice, la vérité, la prudence, la responsabilité. Le bon Samaritain ne rase pas gratis, il pense aux conséquences et aux conditions concrètes de sa charité : il paie l’aubergiste et s’engage sur la durée, lui promettant une rallonge pour ses surcoûts et faux-frais. Le bon Samaritain n’a pas dit à l’aubergiste : « Voici, prends l’indigent et montre-toi charitable comme je l’ai été, courage, je prierai pour toi ». Le bon Samaritain est charitable ET responsable. Sa manière d’agir n’est pas une posture morale.

Gardons les pieds sur terre, comme le Samaritain, et articulons les choses : répondre généreusement à l’appel du pape François est une excellente disposition pour les fidèles, mais ne constitue pas en soi une politique pour les États. Il faut nécessairement distinguer et articuler les deux ordres, sans les opposer. Le pape a appelé les paroisses à poser un acte concret et accessible : accueillir une famille de réfugiés. Il n’a pas appelé à renoncer au politique. Que chacun se rassure, le pape François connaît sa doctrine sociale sur le bout des doigts : il est juste d’accueillir des réfugiés dans une mesure proportionnée à nos capacités ; et il est légitime pour les Etats d’appliquer une politique migratoire de contrôle aux frontières, dans le respect de la dignité humaine. Non seulement cette doctrine ne varie pas, mais encore recèle-t-elle une sagesse politique et humaine de brûlante actualité. Les critiques adressées récemment au pape et à l’Eglise, y compris chez des catholiques, sont donc infondées, mais elles sont le symptôme d’une profonde désorientation de l’esprit public.

L’esprit public désorienté

D’où vient cette désorientation ? Elle est générée par cette folle sidération et la déraison des gens raisonnables. Les personnes modérées qui voudraient le bien sont en quelque sorte tétanisées par la crainte de nommer le réel. C’est pourquoi elles tendent à se retrancher dans une moraline « hors-sol ». Dans le même temps se déploie, sur les réseaux sociaux et les sites d’information alternatifs, un discours du « choc » et du « chaos » qui installe frénétiquement une atmosphère délétère de pré-guerre civile. Le problème, c’est que ce discours de pré-guerre civile aura toujours davantage d’influence que la moraline, précisément parce qu’il s’appuie sur certains aspects du réel pour faire prendre une « sauce » particulièrement anxiogène.

Alors, les gens raisonnables se contentent de disqualifier ce « camp du mal », mais sans s’appuyer sur le réel. Ainsi, le « N’ayez pas peur ! » d’une personne bienveillante qui évite soigneusement de nommer le réel devient inaudible, voire puissamment anxiogène. Un authentique « N’ayez pas peur ! » doit s’accompagner d’une perspective politique concrète. Une politique migratoire requiert notamment un aspect quantitatif (il ne peut y avoir d’accueil illimité), mais aussi qualitatif. On ne peut faire l’économie d’une distinction entre les différents types de migrations : réfugiés de guerre, demandeurs d’asile politique, migrants économiques. Comment ignorer la nécessité d’une telle réflexion ? Un réfugié de guerre et un demandeur d’asile s’inscrivent dans une perspective d’immigration temporaire ; un migrant économique s’inscrit dans une perspective durable, c’est une immigration de peuplement. Pour chacune de ces situations, ce ne sont pas les mêmes questions qui se posent, les mêmes risques qui se présentent, les mêmes moyens qui sont à mettre en œuvre. Parlons de cela sans crainte de subir l’anathème, ayons le courage de parler de politique migratoire concrète, dont les frontières constituent l’un des outils incontournables.

Faire reculer le maelström anxiogène implique, paradoxalement, de nommer la gravité de cette crise, de reconnaître qu’elle survient au cœur d’un grand désordre mondial, dans le contexte complexe et risqué d’une mutation historique, notamment au plan géopolitique et démographique. Dans un tel contexte, il sera toujours plus inquiétant de nier les dangers que de les reconnaître sans faux-semblants en affichant une volonté forte de les affronter. N’ayons donc pas peur de poser les questions les plus brûlantes, ces questions « casse-gueule » qui font peur.

Mettre les sujets brûlants sur la table

Prenons l’exemple ultra-sensible de la question démographique, qui est dans toutes les têtes mais que les gens raisonnables maintiennent souvent dans le non-dit. Quand Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, affirme« Nous sommes un continent vieillissant, en déclin démographique ; nous aurons besoin de talents venant du monde entier. »[1], il accrédite l’idée que c’est un projet politique de l’UE que de renouveler en profondeur la population vieillissante de l’Europe en s’appuyant sur des populations jeunes et nombreuses issues d’autres continents. Chacun sait que ces populations ont une autre culture et, majoritairement, une autre religion, notamment cet islam qui fait si peur aujourd’hui. Si nous ne mettons pas ce débat sur la table, nous laissons les théoriciens du « grand remplacement »[2] déployer – sans concurrence – le réel sous leur angle pré-chaotique. Ils gonflent une réalité que les autres nient. Ne nous y trompons pas : c’est in fine le déni de la réalité qui se voit comme le nez au milieu de la figure, bien davantage que son gonflement.

Comment imaginer que ces paroles de Jean-Claude Juncker ne soient pas une source d’angoisse pour des peuples européens qui se savent en effet vieillissants ? Comment imaginer que ces paroles – qui correspondent à une réalité – ne plongent pas dans le désarroi une jeunesse qui comprend ainsi que ses aînés ne comptent plus sur elle pour assurer l’avenir démographique de nos pays ? Comment imaginer que cette jeunesse puisse adhérer au projet mortifère d’une Europe qui se montre incapable d’envisager un sursaut, incapable de déployer l’élan vital premier qui consiste à faire suffisamment d’enfants pour continuer à vivre en tant qu’Europe ? Ce n’est pas en ignorant ces questions que nous réorienterons sainement l’esprit public.

Guillaume de Prémare

(source: Ichtus)


[1] Discours de Jean-Claude Juncker sur l’état de l’Union, le 9 septembre 2015 :https://twitter.com/europarl_fr/status/641519438764863488

[2] La théorie du « grand remplacement » consiste à dire que l’oligarchie mondiale a programmé, par l’immigration de masse, le remplacement progressif des populations européennes d’ancienne souche par des populations africaines et/ou musulmanes qui deviendront majoritaires et dominantes dans deux ou trois générations, sous l’effet d’une bascule démographique.

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Le directeur de l’ONG Enfants du Mékong, en pointe dans l’accueil des réfugiés du Sud-Est asiatique, en France mais aussi dans leur pays d’origine, appelle à ne pas confondre charité, morale et politique. « L’accueil sans réflexion de centaines de milliers d’immigrants ne répond pas à une obligation de la charité mais à une obligation idéologique. »

LES IMAGES « choc » et bouleversantes qui passent en boucle sur nos médias émeuvent à juste raison l’opinion publique mais peuvent provoquer dans le même temps une vulgarisation de l’horreur. Elles ferment à terme une conscience qui devrait déboucher sur l’action.
Charité ou idéologie

Après le « on est tous Charlie », l’accueil tous azimuts et sans réflexion des centaines de milliers d’immigrés dont certains peuvent prétendre légitimement au statut de réfugiés ne répond pas à une obligation de la charité mais à une obligation idéologique. Celle-ci interdit toute réflexion. Je sens que les images, les consignes de « penser juste » menées avec une trop grande cadence commencent à créer une réaction de fermeture et d’indifférence. Un peu comme les dames patronnesses du début du XXe siècle pérorant sur la morale ont provoqué des réactions de privauté et de libertinage. L’esprit de contradiction veut démontrer l’indépendance d’esprit et le refus de l’obligation de penser à l’identique. L’effet moralisateur atteint l’inverse de ce qu’il croit vouloir imposer.

L’effet de rejet à l’encontre de « Je suis Charlie » n’est pas grave quant aux conséquences. Dramatique est celui qu’induisent les ordres comminatoires de la fille d’un pasteur luthérien, dame-vertu de l’Europe. Celle-ci veut nous culpabiliser vis-à-vis des innombrables étrangers à l’assaut de notre continent. Elle amalgame les hordes qui viennent pour des raisons purement économiques avec ceux qui tragiquement et légitimement fuient un massacre orchestré contre eux. Ce que réclament de nombreux maires.

Il est vrai que son pays mort démographiquement se trouve confronté à une disparition sérieuse de main d’œuvre. Et le business en souffre ! Celle qui arrive par centaines de milliers sera bon marché, voire très bon marché. Elle pourra rivaliser avec l’ouvrier chinois ou le journalier du Bengladesh. Mais Mme Merkel en est-elle si certaine [1] ? Les motivations des dits réfugiés ne sont peut être pas conditionnés par le désir d’un travail à n’importe quel prix, mais peut être par la manne sociale distribuée généreusement. Plus grave encore peut-on supposer qu’une pénétration militaire des pays « chrétiens » serait la motivation de certains ? C’est en tous cas ce que n’hésitent plus à dire des chefs militaires au plus haut niveau.
L’affect sert de raison

L’impression est celui d’un malaise. La manipulation des images chocs interdit toute réflexion et l’action consécutive devient désordonnée, passionnelle, brouillonne et dramatique quant aux conséquences. Il ne s’agit plus de charité qui impose des actes responsables et durables mais d’idéologie éruptive. Car les décisions prises seront sans retour. Il n’y a plus de politique, celle-ci a été calcinée sous la pression des scénarios imposés. Il n’y a plus de politique car il n’y a plus d’homme politique. Hollande commence-t-il à bien raisonner sur le sujet qu’il est immédiatement rappelé à l’ordre par la dame de fer et il s’incline.

Réfléchir aux conséquences de cet accueil qui, au long des mois se révélera définitif, conduit inéluctablement à l’excommunication pour délit de blasphème. Poser la question vous condamne à être responsable de la mort de cet enfant kurde échoué sur une plage de Turquie. Et pourtant…
Les Tartuffes au Panthéon

Alliée séculaire de Berlin, la Turquie nous reproche notre égoïsme. L’enfant kurde mort n’appartient-il pas au peuple que Daech a massacré à Kobané à l’échelle industrielle sous le regard bienveillant voire complice de la Sublime Porte ? Que les loups dévorent les innocents est une réalité tragique de l’histoire, mais que ceux-ci accusent ceux qui défendent les innocents de ne rien faire est nouveau et… monstrueux. Ce n’est pas l’hôpital qui se moque de la charité, mais le cimetière qui se moque du SAMU.
Le devoir des uns n’est pas celui des autres

Si les responsables des organisations humanitaires, à l’exemple des médecins qui doivent soigner indifféremment ennemis et amis, n’ont qu’un seul devoir en accueillant l’immigré, la responsabilité de l’homme politique est de préserver le bien commun, les équilibres sociaux, l’intégration etl’assimilation des candidats légitimes -parce que persécutés- à la société. Ils ont le devoir de protection.

L’humanitaire agit dans l’urgence et par rapport à une situation donnée, l’homme politique est dans l’anticipation, la durée et la vision. Ce dernier a comme première vocation d’assurer et préserver la paix sociale, il a la responsabilité de la sécurité de sa communauté. Cela depuis que l’État repose sur le droit qui gère une communauté et le lien qui lie un peuple avec ses responsables ; cela depuis Rome et Athènes.
Nous sommes en guerre

Or aujourd’hui, en France comme en Orient, nous sommes en guerre. De jeunes Lorrains, Bretons ou Provençaux se battent dans un acte de générosité gratuite pour des peuples dont les hommes arrivent par centaines de milliers sur nos côtes sans participer à la défense de leurs foyers restés sur place. Les photographies ou les reportages nous les montrent. Les migrants ont entre dix-huit et quarante ans pour l’essentiel. Les hommes occupent l’écrasante majorité des passagers.

Il est impossible pour nous de ne pas nous poser la question du sort de leurs familles. Qu’en est-il de la sécurité et de la survie de celles-ci puisqu’eux même fuient la violence et la vengeance ? Avons-nous le droit de poser la question ? Pourquoi, à l’inverse des boat people vietnamiens, ce ne sont pas des familles mais massivement des garçons en pleine force de l’âge ?

Il est évident que les réfugiés doivent être accueillis, mais seulement les réfugiés. Le Premier ministre s’insurge contre le maire de Charvieu-Chavagneux, une ville voisine du drame de Saint-Quentin-Fallavier, qui a été, en juin dernier, le lieu d’actes de terrorisme islamiste. Celui-ci en effet veut donner en priorité la place à des réfugiés chrétiens parce qu’il n’y a aucun doute sur leur statut de victimes … Exerçant sa légitime responsabilité d’officier ministériel qui est d’assurer à sa ville la paix et la tranquillité, il est conspué par le chef du gouvernement. On voit à quel niveau est descendue la capacité de réflexion d’un homme d’État terrorisé par les idéologies qui le cernent. Si l’édile a conscience que nous sommes en guerre — comme les maires de Roanne ou de Belfort —, nous sommes sous « Vigipirate renforcé », le Premier ministre semble l’avoir oublié.
Dénoncer les conséquences des causes qu’on veut ignorer

Mme Merkel, notre dame de fer et « de cœur » que certains voudraient voir récompensée du prix Nobel de la paix (!) en appelle de façon tonitruante à la générosité de l’Europe. Contrairement à la France elle refuse obstinément de s’attaquer à la cause des drames. Cette cause n’a qu’un nom : la guerre. Celle-ci refuse de la voir et d’en tirer les conséquences politiques. Elle laisse les Français verser leur sang « là-bas » car elle est avare de celui des Allemands. On comprend ; il est devenu si rare.

Nous, Français nous attaquons, sans doute mal, avec pusillanimité si l’on considère nos politiques, mais courageusement et avec une singulière efficacité pour nos soldats à qui on donne parcimonieusement les moyens d’agir. Avec ce peu ils font des prodiges. Pourtant les alliances indispensables doivent se faire pour mettre définitivement les islamistes hors d'état de combattre. On y vient au pas des vieillards. Ces alliances sont enracinées dans l’histoire, qui appelle la Russie. Et les moyens doivent être massifs.
La politique n’est pas une affaire d’émotion

En guerre on évite d’ouvrir son flanc pour contrer les percées. Or l’accueil sans discernement des hordes des réfugiés ressemble furieusement à cette baisse de garde.

La politique n’est pas une question morale (même s’il faut avoir une vision morale de son action), c’est la prise en compte de la réalité des rapports de force. Il faut intégrer ceux-ci à l’avantage du pays dont on est responsable. De Gaulle avait une phrase très juste à ce sujet : En guerre un chef d’État doit être égoïste pour son pays sinon il le perd. Il justifiait cela pour expliquer son attitude hautaine et parfois brutale à l’encontre de Churchill et des Américains à qui il ne passait aucun compromis.

Avec une grande vénération pour François, ce pape de la miséricorde qui nous appelle à sortir de nos lignes dans un monde bouleversé, précisons fermement que son appel à l’accueil des réfugiés n’est pas une politique. Il serait grave pour un chef d’État de s’aligner sur sa position exprimée à Lampedusa. Car il ne faut pas faire de contresens : le pape appelle à la prière, au réveil des consciences, à la responsabilité personnelle de chacun, au pardon. Son message est spirituel et moral, ce n’est pas une politique migratoire. Et pour autant, le pape n’est pas naïf, la charité et la justice sont indissociables, comme l’a rappelé Mgr Aillet. François a d’ailleurs confirmé cette semaine qu’il ne fallait pas faire de « simplisme » : « A 400 kilomètres de la Sicile, il y a des forces terroristes d'une incroyable cruauté, et le danger d’infiltration est réel [2]. »
Les responsables se défilent

Pourquoi les pays coreligionnaires des candidats à l’Europe n’accueilleraient-ils pas les migrants victimes de la guerre, ces très riches monarchies du pétrole : l’Arabie Saoudite ? le Qatar ? les pays du Golfe ? la Turquie ? N’y a-t-il pas une solidarité de l’Ouma ? Pourquoi serait-ce toujours les pays de tradition chrétienne qui devraient porter le poids des déstabilisations du monde ? Pourquoi les USA ne porteraient-ils pas massivement l’effort de générosité ?

La France et la Russie ont toujours considéré avoir une obligation à l’égard des minorités chrétiennes du Proche et Moyen-Orient. Elles assument.
Comment agir aujourd’hui ?
L’accueil passe par un tri, ce que le HCR nomme le screening. Il s’agit de la phase où l’on distingue les personnes dont l’existence est mise en danger concrètement et objectivement, de celles qui pour une amélioration de l’existence viennent chercher un mode d’existence moins pauvre. Il faut du temps pour orienter les demandeurs d‘asile vers un lieu bénéficiant d’une exterritorialité temporaire (l’Arabie saoudite? le Qatar ? la Turquie ?) comme assignés à résidence le temps de l’enquête. Car ne l’oublions pas, nous sommes en guerre.

Nous sommes en guerre et en guerre contre des islamistes. Que nous accueillons des minorités persécutées comme les chrétiens ou les kurdes, notre obligation s’impose, mais nous ne pouvons baisser notre vigilance à l’égard des personnes pouvant être sous influence islamiste. L’impasse se payera une fois de plus au prix du sang. Que signifierait l’extrême vigilance accrue dans nos gares, écoles et monuments publics si nous laissions entrer n’importe qui sans savoir qui il est, un par un ?

Ensuite ces hommes, faute d’aller se défendre aujourd’hui aux côtés de nos garçons, doivent retourner chez eux, la paix revenue. Cela doit être inscrit dans le contrat d’accueil. Ils manquent tragiquement à leur famille, ils manquent tragiquement à l’Espérance de ces pays non condamnés ad vitam aux bandes de meurtriers et de pillards. Toutes les nations ont vécu des horreurs, je pense au Cambodge qui aujourd’hui ressuscite avec une jeunesse formée et une paix assurée.

Mais en conclusion, je crois — ce que je ne croyais pas il y a deux ans — qu’il y a une volonté internationale de substituer aux vieux peuples chrétiens des peuples d’autres religions pour voir disparaître la plus belle des civilisations que l’humanité a connue. Et d’avoir des esclaves sans racine ni culture, ni sens de la communauté de destin qui, à moindre prix, travailleront pour les grandes puissances économiques à n’importe quel prix. C’est voulu, orchestré et inscrit dans le temps.

Comme le disait si justement le primat des Gaules : « Je comprends qu’on s’angoisse à voir disparaître notre civilisation mais je n’ai pas foi dans une civilisation — si belle soit-elle — mais dans le Christ ressuscité. » Il faut observer les signes du temps et, pour les chrétiens, savoir comme Jean Paul II que rien ne résiste aux forces de la prière. Les nations sont dans la main de Dieu. Alors prions…


Yves Meaudre est directeur général de l’ONG Enfants du Mékong, Grand prix des droits de l’homme de la République française.

[1] Après que Mme Merkel a déclaré vouloir accueillir 800.000 réfugiés, l’Allemagne a décidé de rétablir le contrôle de ses frontières.
[2] Dans une interview à la radio portugaise Renascenca. En outre, l’appel à la charité du pape François, qui s’adresse aux paroisses, aux sanctuaires, aux communautés religieuses est d’un grand réalisme, à la fois pour des raisons pratiques et de sécurité "pour éviter des infiltrations d'un autre genre" : une famille une personne, par paroisse !
(source: Libert Politique)

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                        + réactions et décryptage (25 nov 2014)
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